Pondichéry

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Le matin nous partons en voiture avec Florian que l’on dépose à son boulot, nous le reverrons qu’en fin d’année malheureusement. Nous nous dirigeons vers Pondichéry, après avoir changé de voiture. Nous en avons pour 3h de route, j’ai réservé une guesthouse sur place, les proprios parlent français.
Nous aurons passé quelques heures avec Moony, le chauffeur de Florian, qui a du remettre son uniforme blanc pour aller à « Pondi ». Nous le soupçonnons plutôt de l’avoir remis car il a du passer au bureau.

La communication et les discussions sont assez limitées, car notre anglais n’est pas exceptionnel, et l’accent de Moony n’aide pas non plus. La dernière incompréhension que nous ayons eu concerne un film. Nous comprenons qu’il a joué dans un film anglais, donc nous lui posons au moins 2 fois la question « -You play in this movie ? –Yes yes. »
Il installe tout, le film part, et nous attendons le moment où il apparaît. Nous lui demandons quand il apparaît, mais en fait pas du tout, il avait juste un film dispo. Il cherche les sous-titres ou à changer la langue, n’y arrive pas. Résultat : Mission Impossible 4 en Tamoul ! Tom Cruise a vachement bien l’accent…

 

Après encore quelques incompréhensions concernant les frais de péage et le pourboire, le chauffeur nous laisse à Pondichéry au pied du logement. Cette arrivée marque pour nous le début réel de l’aventure, car jusqu’à présent nous avions toujours quelqu’un sur qui nous appuyer. Ce départ de tour du monde a été étalé sur quelques jours, grâce à la préparation des bagages 2 jours avant de quitter Paris, et cette acclimatation à Chennaï. Je crois que c’est exactement ce qu’il nous fallait.
Encore pour adoucir ce départ, la guesthouse réservée est plutôt chère relativement aux prix pratiqués ici : 1700 roupies la nuit avec petit déjeuner soit 23,29€. La chambre est correcte, il n’y a pas de clim, et un espace commun assez agréable le soir.

 

On rencontre de premiers voyageurs. Nathalie, la cinquantaine, en stage pour apprendre des techniques de massage. Julie, une savoyarde de 23 ans, qui est venue passer 6 mois en Inde (durée maximum du VISA touriste). Estelle, qui après son bac, a décidé de voyager, et de passer 6 mois en Inde après d’autres voyages au Royaume-Uni. Toutes trois sont venues seules ici, chapeau les filles !

 

Il est normal que beaucoup de personnes aient peur de cet environnement indien si particulier : une quantité de personnes à chaque coin de rue qui grouille, une circulation chaotique bruyante et polluée, des rabatteurs qui vous repèrent facilement avec votre couleur de peau et votre attirail, une saleté omniprésente à la ville et à la campagne. Mais l’Homme est une formidable machine à s’adapter à n’importe quel environnement, et une fois que vous vous êtes adaptés, et que vous avez dépassé vos peurs, alors vous pouvez commencer à profiter de votre voyage !

 

Après une petite collation dans un bar rooftop, nous partons nous promener dans la ville en ouvrant grand les yeux.

Le soir, nous prendrons des samosas au coin de la rue. Ca pique ! Sophia capitule rapidement, je m’entête mais je ne regrette pas malgré les déconvenues ensuite.

Le lendemain matin, réveil à 5h. On a été prévenus hier, comme on est dans le quartier musulman, il y a l’appel à la prière. Les bouchons d’oreille sont indispensables en voyage !
Après un petit déjeuner, nous prenons le chemin du marché, avec pour objectif d’acheter des vêtements plus adaptés à l’ambiance ici : nos vêtements trop « techniques » nous mettent un peu mal à l’aise.

A l’arrivée au marché il faut prendre un bon bol d’air frais, car nous rentrons par le côté poisson. Nous déambulons dans les étals, il est difficile de prendre des photos, je demande quelques fois mais cela reste hostile. Pourtant il y avait de beaux plans de femmes qui levaient les filets avec une dextérité redoutable. De l’autre côté du marché ce sont plutôt des fleurs et des fruits et légumes. Il y a toujours un truc qu’on ne connaît pas. On aura beau demander, déjà que l’on connaît pas le mot en français, alors en tamoul, impossible.

On arrive enfin chez Aroul, le vendeur de vêtements. On trouve ce qui nous correspond, puis s’engage la négociation. Ce qu’il faut pas faire pour faire descendre de 10%, c’est tout un monde. On s’améliorera avec le temps.

Ensuite on se met en tête de trouver un cours de yoga pour Sophia sur les indications de Nathalie. On trouve pas, mais des indiens que l’on croise ayant vécu 20 ans à Viry-Châtillon nous indiqueront un cours un peu plus loin. Finalement un voisin nous dit qu’il y aura cours à 17h devant une porte avec des numéros écrits sur une feuille de papier. On revient à 17h, personne, super, on maudit (un peu) les fausses infos du voisin. On décide de faire quelques courses pour le soir et le lendemain matin, lorsque l’on s’aperçoit qu’il n’est QUE 16h30. En fait on est des gros boulets.

En cherchant le fameux cours de yoga, nous avons également croisé des jeunes indiens qui voulaient nous prendre en photo. On s’est un peu méfiés, mais c’était bizarre, ils étaient une dizaine, nous étions au centre de l’attention, ils voulaient simplement discuter, comme si il ne voyaient jamais d’européens.

Le soir nous discutons pendant tout leur repas avec une mère et sa fille, qui voyagent régulièrement ensemble en Inde depuis quelques années. Elles doivent avoir respectivement et respectueusement 70 et 45 ans environ.
Nous entendons pas mal que Pondichéry est une ville assez agréable d’Inde, comme on n’a vu que ça, on se demande ce que va donner les prochains jours. Demain matin nous prenons le bus pour nous rendre à Tanjore, sur les conseils du propriétaire de la guesthouse, nous ne devions pas le rater.