Udaipur, notre ville préférée au Rajasthan
Entre Bombay et Udaipur, nous ferons 17h de bus dans un sleeper très confortable. Il y a même des panneaux à la place des rideaux, ce qui nous fait un petit espace privé. Je vous fais la visite.
En arrivant à Udaipur, l’essaim habituel de rickshaws nous attend. Nous prenons le temps en descendant du bus de ranger correctement nos affaires, et de mettre nos chaussures de randonnée, afin de bien montrer que non, nous ne prendrons pas de rickshaw car nous allons préférons marcher ! Sur le chemin, plusieurs commerçants nous disent simplement « Welcome in Udaipur », plutôt que « Come, Come, just have a look ! » ce qui n’est pas désagréable. Nous trouvons une guesthouse charmante, les chambres sont propres, il n’y a rien à redire.
Nous cherchons à nous restaurer et tombons par hasard sur un marchand ambulant de samoussas, qui propose également du masala chai (thé au lait et aux épices) au gingembre, délicieux. Ce lieu sera notre point de repère pour les trois prochains jours. En nous installant sur le banc, nous discutons avec un homme qui attend son fils à la sortie de l’école ; celui-ci nous rejoindra d’ailleurs, vêtu d’un uniforme. La discussion était agréable.
En nous baladant dans la ville, nous visitons le Jagdish Temple. Les sculptures sont nombreuses, et certaines évocatrices…
Nous n’avons pas encore vu le palais de près, mais une balade en bateau est possible pour l’apercevoir depuis le lac. Nous enfilons un gilet de sauvetage, et c’est parti pour 45 minutes. Il s’agit d’un lac artificiel : prenez une rivière (plus facile si vous êtes le maharajah du coin), détournez son cours, patientez quelques années, et le tour est joué.
A peine installés sur le toit de notre guesthouse, nous entendons énormément de bruit, c’est un mariage hindou. Nous descendons pour voir ça de plus près, c’est un joyeux bordel dans les ruelles !
Le fiancé, sur son cheval blanc, se rend chez sa promise. Là-bas, ils effectueront ensemble 7 tours autour d’un feu sacré correspondant à 7 promesses différentes. Le cortège est emmené par un char avec des enceintes digne de la techno parade, les proches dansent au milieu, et la voiture balai est… le groupe électrogène !
Nous apprendrons plus tard qu’en ce moment la position des planètes est propice aux unions : la probabilité de la réussite du mariage est très élevée ! Du coup, nous entendrons ces festivités plusieurs soirs à la suite (peu importe le jour de la semaine ici).
Un commerçant un peu bavard nous explique beaucoup de choses sur le mariage, nous invite au sien l’an prochain, puis nous indique un petit restaurant un peu plus loin. Nous nous y rendons. Scène inhabituelle, des enfants (un frère et une sœur d’une dizaine d’années), interrompent leur jeu sur leur tablette pour nous accueillir… Puis la maitresse de maison arrive ; nous comprenons alors que 1-on est chez eux, 2-elle les enguirlande un peu (genre « vous ne devriez pas être déjà couchés à cette heure-ci ?? », en hindi of course).
Un peu après avoir commandé, le père rentre aussi. Mais on se connait non ? En fait c’était l’homme qui attendait son fils à la sortie de l’école, mais le garçon ne nous a pas reconnu (nous non plus d’ailleurs, un uniforme ça vous change un homme !). Quelle coïncidence tout de même !
Le soir, je m’endors en premier. Sophia écrit le carnet de voyage, et entend une vache meugler dans la rue, mais aussi l’air de La vie en rose d’Edith Piaf … This is India 😉
Le lendemain nous visitons le palais immense d’Udaipur. Nous avions été un peu déçus de savoir que Mysore datait de 1916, ici on a affaire à des gens sérieux : le palais a 500 ans, et la dynastie royale existe depuis 1500 ans.
Après la visite vient l’heure du déjeuner. Au niveau d’un stand de rue, un couple de français attablés, nous voyant hésiter à nous installer, nous encourage à le faire : ils nous promettent qu’on ne sera pas déçus ! Ils ont une quarantaine d’années, et voyagent en Inde avec leur fils de 16 ans pendant 4 mois. Une phrase résumera bien leur philosophie quand le père évoque le fait que son fils rate une partie des cours de sa première : « Tu gagnes d’un côté ce que tu perds de l’autre. » « Et puis, au retour, c’est soit tu travailles 3 fois plus que les autres, soit tu redoubles ! ». Ces rencontres sont toujours intéressantes…
Sur leurs conseils, nous marchons un peu plus au nord, vers un autre lac artificiel. L’endroit est moins touristique, ou du moins attire les touristes indiens plutôt qu’occidentaux. On se pose, on observe, on attend le coucher de soleil, on voit passer un dromadaire, un éléphant, une BMW i8. Normal, quoi.
Le lac est bordé d’une multitude de restaurants de rue les uns à côté des autres. La faim se fait désirer mais la soirée se finit en beauté : Sophia tombe nez à nez avec des petits chats trop mignons parait-il, je vous laisse juger.
Dernière photo du palais avant d’aller se coucher :
Le lendemain nous visitons une haveli, maison bourgeoise du XIXème siècle dans laquelle se trouvent plusieurs expositions très intéressantes, l’une sur le mariage hindou de A à Z, une autre sur les turbans ou encore sur les instruments de musique. Nous n’avons pas payé le supplément pour pouvoir prendre des photos, mais on a bravé l’interdit (on est des dingues !) pour vous rapporter une exclu : le plus gros turban du monde, rien que ça.
Le soir nous décidons d’envoyer un colis en France pour nous alléger un peu car une fois que vous avez porté votre sac à dos quelques temps, certaines choses vous semblent superflues… Il y aussi un cadeau d’anniversaire pour la maman, et puis une carte SD pour la sœur, avec qui nous avons mis en place un pont aérien pour assurer la sauvegarde des centaines, que dis-je, des milliers de photos que nous prenons…
Notre paquet sera cousu puis scellé à la cire pour être sûr que personne ne l’ouvre.
Direction ensuite le sunset point : petite colline avec vue sur la ville, idéal pour observer le coucher du soleil … quand celui-ci n’est pas caché par les nuages. En tous cas la vue sur la ville, le palais, le lac, et les collines alentours est imprenable, en particulier la nuit, une fois que tout s’illumine.
Nos plus grands lecteurs auront sûrement remarqué que cet article a changé.
En effet la semaine dernière suite à une fausse manipulation de ma part, tout le contenu du site a été supprimé. Heureusement j’avais pensé à installer un logiciel de sauvegarde !
Grâce à l’aide de Thomas et aux conseils de Mathieu tout est rentré dans l’ordre, je les remercie encore infiniment, je ne pouvais rien faire d’où j’étais (et je ne savais pas faire !)
Malheureusement l’article d’Udaipur est passé à travers les mailles du filet, et il a du être réécrit. Vous noterez au passage que le style d’écriture est peut-être un peu plus sophiesque que thibaldesque de temps en temps.
Je remets vos commentaires tels qu’ils ont été publiés sur le précédent article. Si jamais ils ne correspondent plus à votre ressenti, ça peut s’arranger !
Après avoir pris (encore) un peu de retard sur la publication, nous espérons qu’il va être rattrapé.
Je suis d’accord avec Sophia, ils sont trop mignons les chatons! 😉
Merci pour le temps que vous prenez pour écrire ces articles et nous faire partager toutes ces sublimes images du bout du monde…
Bonne continuation!
Et merci pour vos retours, ça fait plaisir !
Que de souvenirs…..me voilà replongé quelques années en arrière ! Je pense que vous ne serez pas déçu par le Rajasthan et la splendeur de ses palais.
Pour ce qui est du plus gros turban au monde si on regarde la photo vite fait, on ne pense pas tout de suite à un turban ! lol
Le château est trop beau, je l’adore!!!!!!!!!! Les chats sont trop beau!!!!!!!
PS de la maman de Lizéa^^: c’est bien Lizéa qui a écrit ce commentaire, il a fallu 10 bonnes minutes pour écrire ces 2 petites phrases, entre la recherche des bonnes lettres pour faire le bon son et la recherche des lettres sur le clavier…
Gros bisous à vous deux!!
Bravo Lizéa !!!!!!!