Vang Vieng sans tubing

Nous essayons de nous battre un peu pour trouver un bus local en sortant de Vientiane. Après avoir pris un premier bus de ville, nous prendrons un bus privé, dans lequel, pour la première fois de notre voyage, il y a plus de marchandises que de touristes et de locaux. Il faudra enjamber les cartons pour s’installer.

Les faits marquants : un magnifique crapaud que nos co-voyageurs laotiens transportent en vue de le passer à la casserole, et un arrêt en plein milieu de nulle part suite à une odeur de brûlé : le chauffeur ouvre une trappe et en sort une courroie cassée… Heureusement c’était celle de la clim !

On arrive à Vang Vieng, ville paisible posée sur le Mékong, plantée au milieu des montagnes karstiques. Après avoir posé nos affaires, nous irons nous balader un peu et profiter des derniers rayons du soleil au bord de la Nam Song en jouant à la belote avec nos ‘travel buddies’ Mickaël et Céline, autour d’une petite bière.

Le lendemain matin, il pleut sans s’arrêter jusque vers 13h, après une nuit déjà bien orageuse. L’après-midi, je me motive à escalader un mont karstique (ou piton rocheux). Je passe entre les gouttes, et la vue d’en haut est magnifique. C’était quand même éprouvant cette montée : les rochers glissaient, et la chaleur est omniprésente.

En revenant de ma petite rando, je croise deux touristes avec leur sac à dos courir avec un truc à la main. Mais pourquoi vous courez comme ça ? Et puis quelques mètres plus tard, un caméraman les suit. Je reconnais une petite enveloppe rouge dans la main d’un des deux touristes. Vous avez reconnu ? Pékin Express ! Je tourne un peu dans la ville, pensant que Stéphane Rotenberg est dans le coin. Mais non, c’était juste la version polonaise.

Le soir au restaurant, nous croiserons un couple de candidats cherchant à se loger pour la nuit. L’un des deux parle français, et nous raconte qu’il avait trouvé à se loger mais ça sentait trop l’urine alors ils sont partis. Ils cherchent à squatter un canapé ou une entrée d’hôtel. Mais on n’a rien à leur proposer, on leur indique où se trouve le temple. (Pour la petite histoire, un temple se trouvait à 20m de notre resto, on ne savait pas, on les a dirigés vers un autre temple, celui qu’on connaissait, 1km plus loin…oups)

Nous avons hésité à rester un jour de plus, mais finalement ça valait le coup de rester un peu.

Vang Vieng est vraiment jolie, mais aussi assez touristique, et a connu un passé sulfureux. L’une des activités phare consiste à se laisser dériver sur la Nam Song sur une chambre à air de camion. Il y a quelques années, de nombreux bars jonchaient les bords de la rivière et proposaient alcool à foison, mais aussi diverses substances illicites. Un magnifique t-shirt existait : « I survive Vang Vieng tubing ».  Vous l’aurez compris, tous n’en sont pas revenus et il fallut une vingtaine de morts pour que le gouvernement vienne faire un grand ménage.  Aujourd’hui, c’est sûrement plus calme, mais malheureusement nous avons quand même croisé quelques touristes ne respectant que trop peu les coutumes locales…