Premiers pas sur le continent sud-américain
Nous atterrissons à minuit et quelques à Lima, la capitale du Pérou. Albane, la sœur de Thibault, doit nous rejoindre vers 20h. On avait d’abord envisagé de l’attendre dans l’aéroport, mais finalement on se dit qu’il serait peut-être mieux de dormir dans un vrai lit plutôt que de passer une nuit plus ou moins blanche, car on sait comment ça se termine dans ces cas-là, je suis capable de dormir 24 heures d’affilée… On repère une auberge de jeunesse tout près de l’aéroport sur Maps.me, on sort et on doit esquiver un premier obstacle : les taxis. On cherche simplement à sortir du parking à pied, et l’un d’eux prétend que l’auberge en question se situe à 15 pâtés de maison de là… Je vous laisse imaginer la réaction de Thibault. Déjà qu’on n’aimait pas les taxis, ce tour du monde n’a fait qu’amplifier ce sentiment. Des vautours avides de l’éventuelle ignorance des gens.
Bon on arrive à sortir, on arrive dans la rue visée et là… on se croirait dans un film… Lumière blafarde, poussière envahissante, poubelles débordantes, chiens errants, voitures abandonnées, … Ultra glauque. Après une tentative dans une autre rue tout aussi peu rassurante on se ravise et entamons le chemin inverse ; finalement, passer la nuit sur le carrelage froid de l’aéroport nous paraît plus sage…
Nous tuerons le temps jusqu’à 19h, on a l’habitude maintenant : squattage de café avec wifi, réservation d’un hôtel pour épargner à Albane la traditionnelle recherche d’hôtel dès le premier soir, repas, micro-sieste, lecture, écriture de carnet, tri de photos, etc.
Et puis mine de rien, 20h arrive, Albane atterrit, Albane apparaît. Les retrouvailles entre le frère et la sœur sont émouvantes.
Le centre-ville se situe à 2 heures de bus de là, bon d’accord on va prendre le taxi. Le type enfonce le clou de nos préjugés en nous annonçant 100 soles (25 euros) alors qu’on sait qu’en allant au comptoir à l’intérieur de l’aéroport c’est 50 soles (attention, calcul mental). Thibault lui fait remarquer, ce qui ne fait pas ciller le gugus. Le chauffeur de taxi n’est pas seulement arnaqueur, il est également très orgueilleux. Et con aussi, allez on peut le dire : il rate une course bêtement.
Bref. Après 1 heure de route nous voilà arrivés à notre hôtel, dont la décoration est surprenante : de style baroque rococo, complètement décalé, pour ne pas nous déplaire, bien au contraire.
S’en suivra un petit crochet nécessaire à l’épicerie du coin : il nous faut du pain pour accompagner le St Marcellin et la Fourme d’Ambert qui eux aussi ont fait le voyage depuis la France 😉
Après une bonne nuit de sommeil nous prenons un petit-déjeuner réjouissant à base notamment d’avocats délicieux et de jus de pomme fraîchement « pressée », le séjour commence bien. Nous partons ensuite nous balader en ville. Le blouson est nécessaire, il ne fait pas très chaud ; quant au ciel, il est couvert de nuages bas et grisâtres, donnant un aspect maussade à l’ensemble.
Nous passons un petit moment à observer avec une certaine fascination la circulation chaotique :
Nous passerons une partie de l’après-midi à organiser la suite du séjour ; nous n’avons que 15 jours, cela laisse peu de place à l’improvisation.
(Eh oui, il y a un paon sur la terrasse, et même deux avec une femelle, cet hôtel est décidemment génial !)
C’est décidé, nous ne resterons pas plus longtemps dans cette ville un peu morose : demain, direction CUZCO, et en avion s’il-vous-plaît !